Département des Mystères
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Par delà les dimensions

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Message  Anarazel Mer 4 Juin - 0:19

[Bien le bonjour, bien le bonsoir.

Je vous met ici un récit que j'ai longtemps imaginé, écrit, réécrit. Chiffonné, déchiré, et ré-réécrit, pour finalement le réécrire à froid, sur l'inspiration du soir.

Il se base sur l'actualité des dimensions, que j'avais imaginé pour le mondes des Douze bien avant que ne sorte Enutrosor. Avant qu'ils y pensent, je ne saurais affirmer, mais cette idée date bien de 2011 voire avant (Désolé, je ne date pas mes pensées :3)

Ce sera écrit au fur et à mesure, et ce sera séparé en fragments d'écrits, pour garder une part de mystère, et aussi permettre certaines ellipses dans le temps. J'espère que vous apprécierez !

Zel'.]

Carnet de notes de voyage par A & S.


Noble aventurier. Toi qui lit ces lignes, garde l'esprit critique.
Le récit que tu viens d'entamer n'est là que l'assemblage de mes idées et de celles de mon collègue, Alibert.

Il y'a fort longtemps, nous avons entamé un tour du monde des Douze. Nous avons tenté de fouiller chaque recoin de ces terres, afin d'assembler un maximum de connaissances. Nous pensions en effet que si notre peuple prospérait, il n'était pas impossible que ce soit sur les vestiges d'anciennes civilisations, lesquelles devaient alors avoir laissé des traces de leur passage en ce bas monde.

Nous sommes partis d'Astrub, ville des mercenaires, sur nos fières montures, chargées de carnets et de matériel d'archéologie spécialement achetés pour l'occasion. Nous n'étions point archéologues nous-mêmes, mais le "Manuel du parfait chercheur" nous fournirait assez d'instructions que pour conserver tout ce que nous pourrions trouver.

Nous sommes passés par tous les endroits imaginables, mais tout sur un trajet bien définir afin de ne pas gaspiller notre temps. A chaque moment qui passait pouvait s'effondrer un monument multimillénaire, ou que sais-je d'autre, d'aucune valeur si ce n'est aux yeux de nous, les chercheurs.
Nous avons orienté nos dragodindes plein sud. Nous sommes passés par le mont d'Amakna, mais rien d'ancien ne nous sauté aux yeux. Il faut dire que ce n'est là qu'un rocher vide de bâtisses si ce n'est le chemin qui nous permit de le traverser.
Ensuite, nous avons longé la rivière Kawai atteindre Madrestam, la ville portuaire. Selon notre intuition, rien ne s'y trouverait, mais par soucis, nous avons quand même ratissé la zone pour effectivement ne rien apercevoir. Qu'à cela ne tienne, nous étions prêts à ce genre de résultat.
Après avoir rapidement survolé le cimetière de Sufokia, nous en avons conclu que ce qui était enfoui là dessous n'avait rien de bon, sans doute une autre armée de chafers, prête à nous tomber dessus. Nous avons poursuivi notre chemin jusqu'à arriver à Sufokia. 

Sufokia était effectivement pleine d'énigmes. La moindre parcelle de terrain était tissée de mécanismes anciens, lesquels conduisaient bien souvent à des culs-de-sac, mais parfois nous retrouvions des équipements qui semblaient aptes à une plongée sous marine.

Vous me direz que plonger n'avait rien de sorcier, mais je vous parle là d'aller à plusieurs centaines de mètre de profondeur.
Cependant, rien ni personne ne put nous aider quant au fonctionnement des ces machines, et c'est avec dépit que nous finîmes par quitter le rivage de Sufokia, certains que nous reviendrions un jour fouler ces terres, sans doute lorsque la technologie aurait assez avancé que pour résoudre ce problème de compréhension. Enfin, si nous survivions jusque là ! Nous n'étions pas tant âgés que ça, mais assez que pour avoir vu nombre de gens mourir. C'était une vieillesse mentale que nous avions atteint, le physique en avait pâti : Alibert avait blanchi des cheveux. Ca lui donnait un genre, et ça ne manquait certainement pas d'enchanter les dames que nous croisions !

Mais revenons-en à notre voyage.

Une nuit, nous atteignîmes le village d'Amakna. Depuis quelques temps, les habitants s'étaient lancés dans la course à l'élevage de dragoeufs, tout ça pour créer un malheureux dofus. Nombreux étaient ceux qui les incitaient à stopper net. Il était de notoriété publique que les dragoeufs étaient liés de près ou de loin à Osamodas, mais ils ne voulaient rien entendre.


Alors que nous avions décelé des endroits du village où le plancher sonnait creux, ce fut la panique. Une énième crise des dragoeufs semblait s'annoncer, et il n'était pas bon de rester dans les parages si l'on n'avait pas de tendance suicidaire.



Partis en vitesse du lieu, nous avions du y laisser des outils essentiels à nos recherches, et nous dûmes passer à un hameau plus en amont. Il était formé des quelques habitants ayant senti le roussi quand les premières crises des dragoeufs s'étaient annoncées.
Après avoir longuement marchandé avec le vendeur, j'obtins le principal de ce que nous avions perdu là-bas.


Notre périple continua et nous passâmes pas les montagnes Koalak, le cimetière des torturés et les landes de sidimote, dans lesquels nous ne trouvâmes pas grand chose si ce n'est bon nombre de créatures plus sinistres - ou plus bêtes, au choix - les unes que les autres.



Plus loin, nous passèrent devant le village des dopeuls, pour nous diriger vers le nord, puis ver l'est, afin de cloturer notre voyage entre bouclant le tour du continent.

Nous n'avions pas trouvé ce que nous cherchions, et nous étions dépités. Nous qui rêvions d'aventures et de trésors, c'était plutôt mal parti.

Alibert eut alors un présentiment. Et si nous étions passés à côté de quelquechose ? Nous refîmes le tracé de notre cheminement, et nous nous aperçûmes que l'idée ne nous avait même pas effleuré qu'il y'avait quelque chose dans le territoire des dopeuls.
Il faut dire que le mystère était le plus total quand à l'origine de ces créatures. Elles rappelaient vaguement les disciples des Dieux, mais en plus ... primitif.



Nous fîmes donc demi-tour et pénétrâmes dans le lieu-dit. L'architecture était spectaculaire. On eut dit que les dieux eux-mêmes avaient tracé les piliers qui jonchaient notre parcours.


Alors que nous étions sur une piste, une créature nous attaque - elle ressemblait de loin à un disciple de Xélor, et semblait manier le temps comme eux, bien que de façon étrange. Les gestes n'étaient pas les mêmes, et la magie semblait plus ... brute. Je n'ai à ce jour pas trouvé de mot correspondant plus.
Ce ne fut pas mince affaire, car si nous étions renommés dans notre domaine - la science friction, nous étions plus des théoriciens, et cela faisait désormais quelques années que nous ne nous étions plus aventuré sur le terrain. Néanmoins nous parvînmes à suffisamment la blesser que pour lui donner l'envie de déguerpir. Ce qu'elle fit. Enfin, plus ou moins.


Alors que nous nous attendions à la voir détaler, quitte à prévenir d'autres qu'elles, un portail, semblable à un zaap, mais en plus petit et d'une couleur plus noire, apparut, et elle se jeta dedans.
Alibert et moi étions sous le choc.
Qu'était-ce ? Un portail vers un autre lieu ? Si oui, vers où ? Y'en avait il d'autres ? Y'avait-il d'autres lieux à explorer grâce à ces portails ? Nous transportaient-ils dans ce monde, mais ailleurs, ou dans un autre ?
Tant de questions nous brûlaient les lèvres, que nous n'avions pas entendu les autres "dopeuls" rappliquer. Il nous fallut quart moins de temps pour sortir du territoire que ce que nous avions mis pour y entrer. Nous n'avions jamais courru aussi vite, de mémoire.


Une fois dehors, et à bout de souffle, Alibert et moi nous regardâmes. Sans mot, nous nous comprîmes. Nous étions tombé sur quelquechose de tellement plus énorme que ce que nous cherchions au départ. Et même à l'époque, nous ne mesurions pas l'immensité de notre découverte.



Cette nuit là, nous nous couchâmes des étoiles plein les yeux, et nos rêves furent composés de myriades de mondes.
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Message  Anarazel Jeu 5 Juin - 20:41

Les mois qui suivirent passèrent pour nous comme des flashs. Sans cesse à émettre des hypothèses, à débattre. Tant de temps passé à ne retenir que ce qui semblait possible. Mais qu'est-ce qui était possible ? 

Nous avions beau concrétiser une théorie, ça n'en restait justement qu'une "théorie", et rien ne nous permettait d'affirmer que ce fut la vérité.
L'avenir nous donna cependant raison sur plusieurs points, quant à d'autres, rien n'aurait pu nous permettre d'y penser par nous mêmes. Nous qui nous efforcions d'avoir l'esprit ouvert, nous restions tout de même douziens, et nous ne faisions que nous baser sur notre imagination, elle même reposant sur la réalité.


Ce qu'il nous fallait était de la pratique, de l'observation. Après ce long moment passé enfermés dans notre tanière, il nous fallait sortir et retourner sur l'unique piste exploitable. Un seul endroit pouvait nous apporter des réponses rapidement. Il s'agissait bien évidemment du territoire des dopeuls.

Cette fois-ci, plus de détours. Ligne droite d'Astrub au lieu-dit. Enfin, ligne droite, ligne droite. C'était plus une courbe qu'une ligne.
Il ne nous fallu pas moins de deux jours pour arriver jusque là bas. C'était loin d'être le voyage itinérant que nous avions effectué quelques mois plus tôt. Nous prenions là presque toutes nos affaires, pour construire un laboratoire sur la colline surplombant le territoire des dopeuls.
S'entassaient dans notre roulotte, verreries, parchemins, plumes, encrier, vêtements, croquis, et j'en passe.


Au bout de deux jours, nous pûmes enfin apercevoir les colonnes au loin, aux environs de deux heures. Quelques heures plus tard nous étions arrivés. Il ne nous fallut pas moins de dix minutes pour dégoter un emplacement parfait pour nous installer : Une grotte, que nous prendrions sûrement la peine d'explorer en détail plus tard.

Après un bon repas autour du feu, c'était le moment des contes de notre enfance. Nous qui pendant longtemps n'attribuions ceux-ci qu'à un imaginaire collectif, une sorte d'avertissement contre bon nombre de comportements jugés mauvais par l'avis populaire, nous voyions les choses différemment depuis les récents évènements.

Tous ces récits racontés souvent par Kérubim Crépin en personne, qui attestaient de l'existence de Crocoburio, les menaces pesant souvent sur le monde des Douze, ou même le fait que les dragons étaient encore vivants à l'heure d'aujourd'hui. Tout cela, qui était auparavant mis en doute par leur absence du continent, allant même jusqu'à ne laisser aucune trace d'eux, était remis en doute.
Et si ?

Et si l'explication était dans le fait qu'ils n'étaient en réalité pas sur le continent, tout du moins pas présentement ? S'il existait d'autres mondes, reliés par un quelconque moyen à celui-ci. Alors tout devenait plus clair. Les dragons n'étaient effectivement plus dans ce plan - c'est ainsi que nous déciderions de l'appeler plus tard, même si Alibert lui préférait le nom de couche - mais dans un autre. Peu de personnes encore vivantes pouvaient attester de leur puissance, mais à en croire les écrits des Anciens, il était difficile de se l'imaginer.

Ce sont ces motivations qui nous avaient conduit là, pour étudier de plus près le fonctionnement des portails des dopeuls. Et nous allions y trouver assez de matière pour écrire notre premier modèle des dimensions.

Nous avons dû nous endormir peu après cela, au coin du feu, car je ne me souviens pas de ce qui suivit ces contes. Alibert ne parut pas me contrarier lorsque je lui demandai confirmation de cette version des faits.

Le lendemain, et les jours suivants furent occupés à construire notre nouveau domaine.

Il nous fallut engager des bûcherons pour couper des arbres afin de construire la structure interne. Je m'occupai de tailler les pierres et Alibert dirigea les bûcherons.

Notre logis était construit au bout d'une semaine et demie de dûr labeur, et nous arrivions à la fin du mois d'Octolliard. Même si le gros était fait, les années nous permettraient de peaufiner chaque détail de ce domaine, à l'instar de notre théorie.

Ce faisant, nous commençâmes le vrai labeur de notre carrière.
Afin d'avoir assez de phénomènes à étudier, nous avions lancé une simple rumeur au départ d'Astrub. "Une relique puissante serait détenu en territoire dopeul...". C'était évidemment monté de toute pièce, mais vous savez bien qu'il en faut peu pour animer des aventuriers avides de richesse et de gloire. Bien sûr, nous avions pris soin d'ajouter de quoi éviter toute mort inutile tout en ayant des combattants assez aguerris que pour pousser les dopeuls dans leurs derniers retranchements, et ainsi revoir leur manipulation de vortex - Un bien grand mot pour un phénomène que nous ne comprenions pas à l'époque - "...gardée par un redoutable gardien".
Le territoire des dopeuls, auparavant calme et paisible, fut bientôt assailli d'aventuriers fou furieux. On espérait peut être pas que ça marche aussi bien, mais nous avions de quoi faire.

Grâce à un prototype de lunette obtenu au marché et modifié par nos soins, nous pûmes observer les combats tout en étant sur la colline.


Ces résultats nous permirent d'écrire et de confirmer notre ... première théorie dimensionnelle.

[Partie II, sur l'inspiration du moment ! (Ca m'a pris une heure et demie à l'écrire.) j'espère que ça vous plaira. J'ai juste quelques doutes sur les détails chronologiques, que je modifierai si nécessaire - Territoire des dopeuls ici.

Enjoy !

Zel'.]
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Message  Anarazel Sam 7 Juin - 20:42

Nous avions d'abord pensé à un schéma en boule, comme un oignon. Chaque couche de l'onion est séparée des autres, mais si une seule des couches venaient à manquer, la structure s'effondrerait alors en multiples endroits, voire totalement.

Les portails créés par les dopeuls étaient alors des brèches dans la réalité, un passage momentané entre cette couche--ci et une couche inférieur ou supérieure.

Nous pensions en effet que le déplacement était limité dans l'espace, à une couche inférieure et une couche supérieure - ce qui revenait à dire que nous n'avions que deux possibilités en partant de celle-ci.

Cependant, nous n'avons pas tardé à remarquer des incohérences ou des questions sans réponses à notre modèle ;
- Une fois l'extrémité de "l'oignon" atteinte, que se passait-il ? N'y avait il plus qu'un choix de passage ? Cela voudrait-il dire que certaines dimensions étaient avantagées à d'autres ?
- En considérant cela, qui avait choisi ce favoritisme ? Etait-ce les dieux ? Etaient-ils auteurs de cette pluridimensionnalité ou bien devait-on voir simplement le fait qu'ils avaient récupéré cette trame pour la peupler de fidèles ? N'avaient-ils pas accès à toutes les dimensions ?

Ces questions, toutes sans réponses, apportaient également d'autres questions, par exemple, où siégaient les dieux ? Sur le dessus de notre dimension ? Dans une autre dimension ?


Cela nous abattit quelque peu. Nous qui pensions tout résoudre, nous n'avions fait que soulever des problématiques supplémentaires, et il nous fallu nous replonger dans l'étude des portails de dopeuls pour amener au moins en partie des réponses à ces questions quelque peu dérangeantes.

Cependant, plus question de le faire de loin. Afin de prendre tous les facteurs en compte, il était nécessaire d'aller nous même fracasser des dopeuls. Et puis, ça nous remettrait peut être en forme.
- Tu te souviens de la dernière fois qu'on est parti embrocher du monstre ? Dis-je un jour à Alibert.
- A peine. C'était il y'a quoi, cinq ans ? Dix peut être ? Me répondit-il.
- Trop longtemps, continuai-je.
- Tu crois qu'on va tenir le rythme ? Hésita-t-il un instant.
- On verra bien. Tata, Yoyo !
Sans crier garre (Enfin si, mais ça n'empêcha pas Alibert d'a moitié trébucher sur le moment.) je me je jetai dans la cohue formée d'aventuriers, cognant, frappant, et embrochant le moindre dopeul approchant.

C'était d'ailleurs plus agressif que d'habitude, nous sembla-t-il. Les dopeuls étaient plus hardis et revenaient plus souvent à l'attaque alors que nous les croyions hors-jeu. Avec du recul, je me rend compte que c'était peut être tout simplement parceque nous avions passé trop de temps derrière notre lunette plutôt que sur le champ de bataille.

D'abord désynchronisés, et à coût de durs efforts, nous parvînmes doucement à reprendre notre ancien rythme de bataille. 
En tant que disciple de Feca, Alibert avait à joie de se battre au bâton. Quoi de plus normal me direz-vous. Et il n'était pas mauvais. On pouvait même dire qu'il excellait dans les coups trompeurs. Petite feinte à gauche. Appui, coup de pied. Cette botte étonnait souvent nos adversaires dans le temps. Mais les temps changeaient, et surtout, ce n'était pas vraiment le même type d'adversaire que nous affrontions. Si bien que malgré cette technique, le dopeul reprit rapidement pied, et entama la contre-attaque. Alibert n'avait pas vu le coup venir, et il se paya un joli hématome sur le crâne pour la peine. Mais le dopeul n'en avait pas fini, et il lança une deuxième charge.

Ayant eu le temps d'envoyer le mien valser vers un autre aventurier, je pus cette fois-ci réagir à temps. Ma hache cueillit le dopeul en l'air à hauteur du nez. Un net "CRAC" se fit entendre, et le dopeul était salement amoché. Comme disait mon grand père, duquel je tenais ma hache, "Un coup de hache, ça tâche." Ce n'était évidemment pas votre sang qui tâchait, mais bien celui dans lequel la lame s'était enfoncée.


Après moult coups, et nombre d'adversaires renvoyés dans la dimension d'où ils venaient, nous avions pleinement retrouvé nos réflexes d'antan. Cependant, l'effort nous avait également fatigué, et c'est avec difficulté que nous encaissâmes le suivant dans la masse.

Il y'eut alors un certain déclic. Lorsque le dopeul s'enfuit par son portail, le temps sembla comme ralentir.

Je m'étais d'abord dit que ce n'était là qu'une conséquence de plus de la fatigue, mais le phénomène se reproduisit systématiquement à chaque ennemi de plus qui prenait la poudre d'escampette. En plus de cela, je ressentis également une légère pression au moment de l'ouverture de chaque nouveau portail.
Je regardai mon compagnon du coin de l'oeil, et un regard suffit pour comprendre qu'il avait observé la même chose.
- Contraction du temps ? Déclarai-je.
- Il semblerait, en effet. répondit-il.
- Ca n'est pas un hasard, nous touchons au but, mon ami !

Plusieurs dizaines de combats plus tard, c'est complètement exténués que nous nous assîmes sur un champs vide du moindre adversaire. Nous étions à bout de souffle l'un et l'autre, et je pense que quelques échanges de plus nous auraient fait défaut. De toute façon, les aventuriers ivres de combat repartaient eux aussi, une fois de plus les mains vides.

Je me permis d'entamer la conversation.

- Pfiou, on manquait sérieusement d'entraînement.
- C'est peu de le dire. On aurait jamais fait autant d'erreurs à l'époque.
Je haussai des épaules.
- Bah. On vieillit, c'est comme ça !
- M'en parle pas, je commence à avoir des cheveux blancs.
Et en effet, l'une ou l'autre tignasse blanchâtre pointaient le bout de leur poil sur la tête du combattant affalé par terre.
- Plains-toi, ça fait longtemps que les miens le sont !
- Oui mais toi tu es né avec, tu ne sais pas ce que c'est de voir tes cheveux changer de couleur !
En y réfléchissant bien, il n'avait pas tord. J'avais toujours eu les cheveux blancs, et il faut dire que ça me donnait un certain charme, en toute modestie.
- Allez viens, ne traînons pas ici, sinon l'un ou l'autre de ces morpions finira bien par nous faire la peau, surtout dans l'état dans lequel nous sommes.
Je ramassai alors un fragment de pierre tombé à terre. Pas moyen de dire s'il s'agissait d'un éclat de roche locale (Aucun rocher du genre n'étant dans le coin) où si c'était ce qu'avait fait tomber un dopeul.

- Souvenir de bataille ? Me fit-il.
- Oui et non. Surtout pour les analyses ! répondis-je.

Une fois de retour au campement, il ne nous fallu pas dix minutes pour nous endormir. Il se faisait déjà tard, et la fatigue n'était pas pour nous encourager à traîner éveillé.

Je me souviens d'avoir rêvé de quelquechose, quelquechose d'important, mais sans pouvoir mettre la main dessus le lendemain. C'était pourtant à portée de mémoire. Mais bon, plus je me concentrai et plus cela semblait évasif. Tant pis, si c'était important, ça reviendrait, me dis-je.

Nous passâmes toute la journée du lendemain à noter sur papier nos expériences de combat, et les phénomènes que nous avions observé. J'étais pour le moins absent, mentalement tout du moins, trop concentré sur la caillasse récupérée sur le terrain. Trop inattentif pour écouter la moitié de son discours.
-...faudrait qu'on voie si ça se reproduit à chaque fois. Dis tu m'écoutes ? lança-t'il tout en me fixant, pour donner du poids à ses paroles.
- ... Hmm ? Oh, désolé. Je n'ai pas la moindre idée de ce que tu as dit. Tu voudrais bien répéter ?
- Elle te fascine cette pierre, hein ? 
- Et comment. Je n'en ai jamais vu de pareille, lui répondis-je. J'ai l'impression qu'elle est importante pour nos recherches.
- En attendant, concentre-toi ! Sans ton aide, j'aurai du mal à tirer des conclusions des évènements d'hier ! Des caillous comme ça, tu ne devrais pas avoir de mal à en trouver durant notre prochaine bataille.

Et avant que j'ai eu le temps de réagir, il saisit la pierre et la lança du côté de la petite falaise rocheuse que surplombait la grotte.
- Eh attend, elle est peut être... Fis-je en me levant pour la rattraper.

Je ne pus finir ma phrase. La pierre, à l'instant même où elle avait rencontré la surface de pierre plus bas, s'illumina et un flash nous aveugla momentanément.
Lorsque nous vîmes de nouveau, ce que nous pûmes observer plus bas me fit un sursaut au coeur.
A quelques pas de nous se tenait un portail, semblable à ceux utilisés par les dopeuls. La pierre semblait d'ailleurs avoir été comme absorbée par ce dernier.
Tout se passa ensuite très vite.
Une bref dialogue fusa entre-nous.

- C'est exactem...
- Tu penses qu...
Nous avions parlé en même temps.
Reprise du souffle, et je pris la parole avant qu'il ait ajouté quoi que ce soit.
- On y va ?
- J'en ai follement envie. Mais ça reste combien de temps ouvert ? On ne risque pas de le louper ? Et quand bien même nous l'aurions, on pourrait rester bloquer là bas.
- Je m'en fiche, je suis trop curieux. Alors, tu me suis ?
- Très bien mais comment tu comptes y aller ? Faire le tour va nous prendre cinq bonnes minutes, et d'expérience, ils ne restent pas plus d'une seule en place.
- Eh bien allons-y par le chemin le plus court alors !
Je pris mon manuscrit, et sautai en contrebas. Alibert se figea, et me suivit quelques secondes plus tard.
Ma dernière pensée avant de le traverser ?

Autre monde, nous voilà !
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Message  Anarazel Mar 10 Juin - 21:42

Quand vous arrivez ailleurs, vous ne pouvez vous empêcher de comparer ce que vous voyez, ce que vous ressentez, à ce que vous connaissez déjà. Plus ce qui se trouve devant vos yeux est différent de ce qui est votre "chez-vous", plus vous aurez de chance de développer un sentiment d'angoisse grandissante.


Nous sommes arrivés dans un endroit loin d'être comparable à celui dont nous venions. Tout d'abord, nous sommes entrés dans le portail en tombant. M'attendant au choc, j'étais prêt à effectuer un roulé boulé pour amortir la chute. Je ne m'attendais pas à prendre le sol en plein tête. Le portail d'arrivée était positionné verticalement au sol. Point de chute, mais une belle lancée en avant, ça oui.

Après avoir repris nos esprits, nous avons commencé à regarder tout autour de nous. Les décors rocheux du territoire des dopeuls avaient laissé place à une immense plaine dont les tons étaient dominés par le noir et le rouge.


Il n'y avait aux alentours que chaos et désolation. Par une ombre de vie ne planait sur la surface de cette dimension. Si tant était que nous étions bien dans une autre dimension et que les portails ne nous menaient pas simplement ailleurs dans le même monde.
D'intuition, nous sûmes qu'il s'agissait de la première des deux solutions. Tout y suintait la malveillance, et ce que nous y vîmes ne correspondait que trop à des descriptions se trouvant dans les livres d'histoire. Nous étions dans la Shukrute. Et il n'était pas question d'y rester une minute de plus.

Malheureusement pour nous, le temps de l'avoir réalisé, le portail s'était déjà refermé, avec nous pris au piège.
- Tu me rappelleras de te frapper la prochaine fois que tu auras ce genre d'idée, s'il te plaît
- Pas de soucis. Si on en sort vivants, je le ferai avec plaisir.
- En sortir vivants ? Ce serait déjà pas mal qu'on en sort en fait. Tu as un plan ?
- Eh bien ... Le portail par lequel nous sommes entrés n'est semble-t-il plus là. Il nous faut donc en trouver un autre.
- Mais où avais-je la tête ! Je suis bête parfois. Une chose me chiffonne, on le trouve comment ?
- On connait déjà les phénomènes qui précèdent l'apparition d'un portail, il nous suffit don...
- Si tant est que c'est systématique. Oh, et aussi que ça soit pareil dans toutes les dimensions.
- Il nous suffit donc d'attendre qu'un portail apparaisse.

- Tu te rends compte que ça peut très bien se faire dans une seconde comme dans mille ans ?
Surtout qu'on a pas encore isolés les facteur qui jouaient sur l'emplacement de ces portails, et qu'on ne sait toujours pas si ces phénomènes dont tu parles sont causés par le portail ou bien s'ils précèdent ceux-ci.
- Allons, ne soyons pas pessimistes ! Si nous sentons ces phénomènes, qu'ils causent ou soient causés par ces portails, c'est qu'il y'en a un à proximité.
- Mouais. Bon, mettons nous en route, on est assez exposé là. Trouvons une planque.
- Bonne idée. Essayons d'en changer régulièrement, on ne sait jamais que quelquechose nous piste. Tu connais les contes populaires comme moi.

C'est ce moment que choisit une bestiole pour lancer son long cri gutural. A vous glacer le sang.
- C'était quoi, ça ? fit Alibert.
- On bouge, j'ai pas vraiment envie de le découvrir. 
Et au vu de l'intensité du cri, la bestiole en question devait être sacrément grosse. Ou féroce. Ou les deux. Aucun de ces choix ne semblait particulièrement encourageant. Ca ne nous motiva que de plus belle à déguerpir vite de cet endroit moisi.

Plusieurs jours passèrent, je crois - Il était relativement difficile d'affirmer combien de temps s'écoulait, étant donné l'absence d'un quelconque astre dans le ciel -  avant qu'un seul des phénomènes ne se manifeste.
Nous avions fini nos réserves - ou plutôt celles qu'alibert avait eu l'ingéniosité d'emporter - depuis plus d'un temps de repas, comme nous le rappelaient nos estomacs bruyants.
On a beau dire, avoir l'estomac vide, ça a du bon. Tous nos sens étaient en alerte, et on ne manqua pas le premier indice d'un portail aux environs.

La pression augmentait doucement, mais sûrement. Je le remarquai parceque je comptais le nombre de secondes entre chaque saut, et je me suis rendu compte que le c'était de plus en plus court. Je me suis d'abord dit que c'était dû à la fatigue. Compter mentalement n'était pas très dûr, faire l'exercice des heures durant l'était déjà plus.
Après avoir recompté plusieurs fois, le phénomène semblait s'accélérer. Au boût d'un certain temps, la pression était palpable dans l'air : On se sentait plus lourd.
- Alibert, tu sens que...
- Oui, l'air est plus lourd. Il doit y'avoir un portail pas très loin d'ici.
Le même hurlement que quelques jours auparavant retentit à nouveau.
- Il semblerait même qu'on ait aussi un invité pas loin !
- Fichons le camp, enchainai-je.

Une course poursuite s'entama. Nous, à la recherche du portail, accélérant sans cesse, et la "chose" se rapprochait san cesse de nous. On le savait, parceque bientôt la terre commença à trembler à intervalles réguliers. Et puisqu'on ne l'avait pas encore en ligne de mire, on ne devait pas s'être trompés sur la taille du bestiau.
Au détour d'un rocher, nous vîmes enfin le portail.
Séparé de nous par un coulis de lave, il trônait en hauteur, à environ 30 mètres de dénivelé de nous.

- Et merde, fit Alibert.

La créature surgit de notre droite. Elle était immense, facilement la taille du rocher sur lequel fluctuait le portail. Ses yeux étaient rouges sang. Sa forme rappelait vaguement celle d'un dragon, du moins l'image que nous en avions dans les récits. Pour résumer, c'était un gros lézard. Un très gros lézard. Et il ne semblait pas content, mais alors vraiment pas content.

- Et re-merde, continua-t-il.

Cela semblait bien résumer notre situation. Un bel étron, voilà dans quoi nous étions.
Pendant un temps qui sembla durer une éternité, ni nous, ni la créature ne bougeâmes.
Nous ne faisions que nous juger du regard, attendant que l'autre bouge. Ou peut être qu'elle ne nous voyait pas, et que sa vision était basée sur le mouvement. Je ne le saurai jamais, car c'est Alibert qui fit le premier mouvement. Il fit tomber son bâton, ce qui fit un superbe 'poc' par terre.
Le bruit fut suivi d'un hurlement de plus de la part de la grosse bestiole. A peine eut-elle finit qu'elle se jeta gueule en avant, surplombant la rivière de lave. C'était notre chance, et nous n'allions certainement pas la laisser filer.


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Message  Anarazel Jeu 21 Aoû - 19:12

L'esquivant d'un pas de côté, la créatures s'étala de tout son long, la gueule méchamment coincée dans la paroi rocheuse nous surplombant.
A peine un regard en arrière, et nous étions déjà en mouvement.
Le fait que la créature se retrouvait bloquée ne l'empêchait néanmoins pas de faire du bruit. Elle ne manqua pas d'en faire alors que nous escaladions sa tête.
Et quel bruit ! En même temps, vu la taille de la bestiole, et le fait que son cri guttural avait porté si loin, ce n'était pas tant étonnant que ça. Bon, peut être que le fait qu'Alibert donne un coup de pied dans son oeil au passage n'a pas réellement amélioré la situation, et peut être donné une raison de plus de nous tuer que de simple fait de prédation.

- T'es fou ? Tu veux lui donner plus de raisons de nous tuer ? Ne manquais-je pas de commenter.
- De toute façon, elle veut déjà nous donner. Au moins comme ça elle en aura une bonne, et au moins ça la rend borgne. Répondit-il tout en courant.
- C'est ça. Si on en réchappe vivants, c'est qu'on a une sacrée veine ...
- ... Et moi je pourrai crâner en commentant le beau et culotté coup de pied. argua-t-il

Alors que nous étions arrivés à la fin de son cou, ce qui, vis à vis du sol, correspondait à la coulée de lave, les rocs se brisèrent et la créature se dégagea et se redressa lentement.
Ca devenait complexe. Courir sur un sol plat, même relativement accidenté, c'était une chose. Courir à plus de quarante degrés de pente, c'en était une autre.

Pour tout vous dire, je ne sais pas trop si on pouvait qualifier ça de course ou plutôt de chute, mais une chose est sûr ; Si la chose avait été représentable, ça aurait fait un carton dans le marché des rabmablagues.

Malgré tout, nous parvînmes à ne pas tomber dans la lave, et même à plutôt bien nous réceptionner sans trop de casse. Alibert vous dirait qu'un bleu aux fesses, ça fait mal, c'est toujours mieux qu'une jambe cassée. Le bleu nous permet de continuer à courir, contrairement à une jambe en moins pour nous soutenir, et je doute qu'exposer rationnellement la situation au monstre eut arrangé la situation.
Ce dernier nous poursuivait toujours, avec plus de ferveur qu'avant. Oui, en plus d'avoir faim, il était maintenant énervé.
Je jetai un regard noir à Alibert.
- Ne te plains pas, lui n'est plus capable de faire pareil avec un oeil en moins ! dit-il.
Je ne pus m'empêcher de sourire intérieurement. Même dans une situation extrême, Alibert gardait son humour massacreur.

Mais si mortel était son humour qu'il n'empêchait pas la créature d'avaler son retard sur nous.

Grimper le rocher d'où il avait surgit était pénible, et nous manquions de temps pour pouvoir atteindre le portail qui commençait par ailleurs à trembler. Il ne tarderait pas à se fermer, et c'est sans doute ce qui cause le geste d'Alibert. Alors que nous arrivions sur le même niveau que notre issue de secours, il dit ces mots qui résonnent aujourd'hui encore à mes oreilles ;
"On y arrivera jamais. Mais toi tu peux y arriver. Va, et raconte leur comment j'ai fait face à un véritable dragon !"
Hormis le fait que rien ne nous prouvait qu'il appartenait à la famille draconique, la phrase sonna comme une fatalité à mes oreilles. Je n'eus pas le temps de réagir, et .... les mots me manquent pour parler de cet évènement où je perdis un ami, le seul que j'eus jamais au cours de mon existence.
Alors qu'il sautait dans le vide et que je passais le portail, emporté par mon inertie et mon incapacité à réagir, j'entendis clairement son rire. Du plus loin que je me souvienne, ce rire avait toujours été présent dans ma vie.

Alors que la dimension s'effaçait au profit d'une autre, à l'intérieur, mon monde s'écroulait.
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Message  Anarazel Sam 13 Sep - 10:50

Le monde qui apparut devant moi n'était pas encore le nôtre non plus. Je pense que dans d'autres circonstances, j'aurais pu le trouver magnifique. Mais la tristesse grisait le paysage. Tout me semblait fade. C'était un monde paisible, au moins me permettrait-il de méditer.

C'est à ce moment là que j'ai commencé à écrire sérieusement dans le carnet que m'avait offert Alibert à l'occasion de mon cinquantième anniversaire. Il était simple, composé d'une couverture en peau de crocodaille, et les pages avaient sans doute étaient faites à partir de bois de kalyptus comme le laissait deviner l'odeur.
A la première page, il avait écrit un mot, une préface comme il aimait l'appeler. Une préface n'a lieu d'être que si elle parle de l'histoire qui suit. Et ce n'est que lorsque je la lis aujourd'hui que j'en comprends le sens pleinement.

"Salut compagnon de diable, champion de Goh, crapahuteur de rumeurs et scientifique d'exception.

Aujourd'hui tu atteins le demi siècle. Un demi siècle ! Après toutes ces aventures, tu es encore vivant, nous sommes encore vivants. Mais cela ne sera pas toujours le cas. Il y'aura bien un jour où l'un de nous quittera ce monde pour aller découvrir d'autres horizons. Qui sait, peut être que ce sera toi, même si je suis le plus âgé ? Seul le temps le nous dira !


En attendant, promets-moi de ne pas t'arrêter dans tes théories. On finira bien par dégoter quelquechose qui nous vaudra un prix, dans une cité ou dans l'autre. Je suis sûr que d'autre aventures nous attendent. Elles nous tendent les bras, et c'est nous qui ne les voyons pas.

Alors cherchons la, fonçons ! Gloire et richesses nous attendent quelquepart, c'est moi qui te le dit !

A."

Il n'avait effectivement pas tord. Aventure nous avions trouvé. Pour le reste il faudrait attendre.


J'ai cherché, analysé et contemplé des dizaines de mondes différents. Tous ne régissent pas les mêmes lois, et certains sont autrement plus anarchiques que le nôtre.
Il existe des dimensions noires, ou la lumière n'a pas d'emprise. D'autres encore ne sont que sang, et mieux vaut ne pas trop y rester, car des monstres comme vous n'en avez jamais vu y rôdent.

Toutes ces données m'ont permis de parfaire ma théorie.
Je pense que je vais encore y donner une touche avant de la publier.

Je suis retourné dans notre dimension de base. D'autres lui ressemblaient étrangement, mais la population y habitant n'est pas exactement la même.
Même là bas, je n'ai pas trouvé la paix que je cherchais. Le monde n'est plus le même, il n'y a plus cette touche d'humour qu'apportait Alibert.
J'ai du annoncer sa mort à sa soeur, mais sans corps pour appuyer mes propos, elle n'a pas voulu me croire. "Il n'aurait jamais fait ça sans raison" a-t'elle ajouté en larmes. J'aurais bien ajouté qu'il était difficile de savoir ce qui lui passait par la tête, mais l'heure n'était pas à l'humour. Nous parlâmes pendant plusieurs heures de lui, et aussi un peu de mes projets.
Je lui dis que je quittais ces contrées pour un temps, si ce n'est l'éternité.
Je me promis de retrouver son corps pour pouvoir l'enterrer dignement, mais à l'heure d'aujourd'hui je n'ai pas encore réussi à retrouver la dimension où nous étions.

J'ai élu domicile dans une dimension calme, et où le blanc immaculé règne. C'est très apaisant, mais un peu fatiguant pour les yeux.

La synthèse de nos travaux sera la dernière chose que j'écrirai, au moins avant un temps. J'ai besoin de repos et de me recueillir afin de faire la part des choses et faire mon deuil.
Rien n'exclut que je détaille un jour les paysages que j'ai exploré. Mais pas encore. Pas encore.
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